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La lettre d’information du LOOF vient de paraître, nous avons pris le droit de publier ci-dessous et ce dans son intégralité  l’articleconcernant le Sacré de Birmanie.

urlLe Sacré de Birmanie : une mutation découverte par les chercheurs français

Les Dr M. Abitbol, P. Bosse, A. Thomas et L. Tiret viennent de publier le fruit de leur recherche sur le syndrome de l’hypotrichose du Sacré de Birmanie, autrement dit, le syndrome de nudité qui frappe certains Birmans et qui s’accompagne d’une espérance de vie écourtée.

Cet article, rédigé en anglais (la traduction en français devrait suivre), est consultable ici.

Extrait de l’article (traduction LOOF)

(…) Dans les années 80, des chatons nus naquirent de parents Sacré de Birmanie en France et au Royaume Uni. Aucun des 13 chatons répertoriés ne vécut plus de 8 mois. Ils moururent d’infections respiratoires ou digestives ou furent euthanasiés peu après la naissance pour d’autres raisons, inconnues (…). En Suisse, l’autopsie de 9 chatons nus nés de parents Birmans normaux révéla, entre autres, une absence de thymus et une déficience en lymphocytes dans les régions paracorticales du thymus. L’analyse des pedigrees de ces chats permit de penser à une transmission autosomique récessive de ce syndrome qui associait une hypotrichose congénitale (nudité) et une aplasie thymique. (Environ 50 ans auparavant, un syndrome semblable appelé « nude » avait été décrit chez la souris, puis chez le rat et chez l’Homme).

En 2013, le cas d’un chaton mâle, seul nu d’une portée de 5 chatons issue de 2 parents Birmans normaux, fut rapporté à la consultation de génétique de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort. Ce chaton mourut à 4 mois de diarrhée sévère. La lecture de son pedigree révéla que sa mère était apparentée à un mâle ayant produit une petite femelle nue en 2004. Cette femelle avait été euthanasiée à l’âge de 7 mois en raison d’infections cutanées, mais sans qu’une autopsie ait été pratiquée.

Birman-nudité
source : Abitbol et al., PLOS ONE 2015, 10(3) : e0120668

Ces 2 chatons étaient nus et présentaient une fourrure courte, fragile et éparse. Leur peau était plissée et grasse. Par ailleurs, ils étaient tout aussi actifs que leurs congénères et grandirent normalement. Leurs pedigrees révélèrent un ancêtre commun né en 1977, connu pour avoir donné plusieurs chatons nus, et étayèrent la thèse d’une transmission autosomique récessive du syndrome combinant l’hypotrichose et une courte espérance de vie (…).

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L’étude, menée de 2010 à 2014, repose sur des prélèvements pratiqués sur 351 chats de 16 races différentes et inclut l’examen des pedigrees. Elle a révélé chez certains Birmans, dont les individus reliés au chaton nu à l’origine de l’étude ainsi que ceux reliés à la femelle nue née en 2004, une mutation du gène FOXN1, gène connu pour causer le même syndrome chez les rongeurs et chez l’Homme (…). Par ailleurs, chez les 215 chats de races autres que Birmans du panel, aucun ne s’est révélé porteur de la mutation.

urlUn test génétique est désormais disponible et permettra aux éleveurs d’éviter de faire naître des chatons atteints qui ne survivraient pas, en dépistant les reproducteurs porteurs du gène déficient (contacter les laboratoires de génétique animale pour la disponibilité et les formalités).

Il  faut cependant relever  que le LOOF s’empare de sujets bien réels et qu’il est de son devoir d’en informer les éleveurs afin que les « dégâts » dans une race soient stoppés au plus vite…

Vigilance est mère de sûreté !